Récemment, la demande de services télématiques a connu une croissance spectaculaire dans le monde entier, et les entreprises fournissant des services et vendant des produits en ligne ont augmenté au même rythme. Les organismes publics et les gouvernements ont également dû adapter leurs organisations pour répondre à la demande accrue de services en ligne.

De nos jours, dans l’échange de biens et de services, les canaux télématiques jouent un rôle essentiel, et l’infrastructure soutenant cet échange devient un élément clé dans la fourniture de services complexes aux personnes, aux entreprises et aux organismes publics.

Dans ce scénario, les technologies de cloud computing jouent un rôle stratégique dans l’économie mondiale en fournissant des infrastructures et des services qui sont essentiels pour rester compétitif dans une économie mondiale hypercomplexe.

La rapidité, l’évolutivité et les caractéristiques de sécurité des infrastructures cloud sont des incontournables pour les acteurs privés, à but non lucratif et publics de tous les secteurs et de toutes les tailles.

Cette évolution touche toutes les grandes économies du monde, bien qu’à des degrés différents et avec des caractéristiques différentes en raison des spécificités des systèmes industriels, sociaux et règlementaires des différentes régions du monde.

Mais malgré les différences entre les régions, la voie pour les années à venir semble tracée. Selon le cabinet Gartner:

D’ici 2024, plus de 45 % des dépenses informatiques en matière d’infrastructure système, de logiciels d’infrastructure, de logiciels d’application et d’externalisation des processus métier passeront des solutions traditionnelles au cloud. Cette évolution fait du cloud computing l’une des forces les plus continuellement perturbatrices des marchés informatiques depuis les premiers jours de l’ère numérique.

Étant donné la nécessité pour les technologies du cloud d’être compétitives et de continuer à se développer dans les économies actuelles, nous avons décidé de fournir un aperçu approfondi de l’état du cloud computing dans différentes régions du monde.

Dans cet article, nous allons explorer l’état des technologies du cloud en Europe, notamment dans l’Union européenne et au Royaume-Uni.

Comme nous l’expliquerons plus en détail dans les sections suivantes, l’adoption des technologies du cloud est assez hétérogène entre les pays de l’UE, mais il existe un trait commun à tous les pays européens : Les technologies de cloud computing sont soumises à une règlementation stricte. Cela signifie que les fournisseurs d’infrastructures et de services de cloud doivent répondre à des exigences strictes en matière de sécurité des données, de protection de la vie privée et de souveraineté sur les infrastructures.

Nous allons découvrir les pays où les technologies de cloud computing sont les plus répandues parmi les entreprises, comment l’adoption de ces technologies est règlementée dans chaque pays et comment Google s’efforce d’aider les entreprises à adopter ces technologies tout en respectant les règlementations nationales et internationales.

Bonne lecture !

L’état du cloud computing en Europe

Selon un récent rapport d’Eurostat, l’office statistique de l’Union Européenne :

  • 41 % des entreprises européennes ont utilisé des services de cloud computing en 2021, principalement pour l’hébergement d’e-mails et le stockage de fichiers dans le cloud.
  • 73 % de ces entreprises ont utilisé des services de cloud computing avancés liés à la sécurité des applications, à l’hébergement de bases de données d’entreprise et à l’utilisation de plateformes de calcul pour le développement, le test et le débogage d’applications

De 2020 à 2021, on observe une augmentation globale de 5 % de l’utilisation des services de cloud en Europe.

La ruée vers le cloud a plusieurs causes, et la quête d’une plus grande efficacité en est un facteur primordial : Au lieu de créer ou d’étendre leur propre infrastructure technologique, les entreprises accèdent à des ressources prêtes à l’emploi fournies par des tiers sur le cloud.

En adoptant une infrastructure en nuage, les entreprises bénéficient d’une technologie de pointe avec sécurité, évolutivité et haute performance. En même temps, elles évitent d’immobiliser des ressources, convertissant les couts d’investissement en couts d’exploitation et obtenant une plus grande flexibilité opérationnelle.

Pour les petites et moyennes entreprises et les startups, les technologies du cloud ouvrent de nouvelles opportunités commerciales qui étaient tout simplement inconcevables il y a quelques années seulement. En effet, les investissements importants dans l’infrastructure et l’embauche de personnel hautement qualifié pour gérer cette infrastructure ne sont plus nécessaires.

Cependant, alors que le rapport d’Eurostat montre que plus de 98 % des entreprises de l’UE comptant 10 employés/collaborateurs ou plus ont un accès à Internet, seulement 41 % d’entre elles utilisent des services de cloud, avec des différences considérables entre les différents pays.

Le graphique ci-dessous compare les pays de l’UE en fonction de l’utilisation des services de cloud par les entreprises en 2020 et 2021. La Suède et la Finlande se partagent la tête du classement avec 75 % des entreprises utilisant des services de cloud en 2021, suivies par les Pays-Bas et le Danemark avec 65 % et l’Italie avec 60 % des entreprises.

Adoption des services de cloud computing dans l'Union Européenne
Adoption des services de cloud computing dans l’Union Européenne (Image source : Eurostat)

En détail :

  • Suède (75 %)
  • Finlande (75 %)
  • Pays-Bas (65 %)
  • Danemark (65 %)
  • Italie (60 %)
  • Irlande (59 %)
  • Estonie (58 %)
  • Malte (57 %)
  • Belgique (53 %)
Une carte montrant l'adoption des technologies du cloud par pays dans l'UE en 2021
Une carte montrant l’adoption des technologies du cloud par pays dans l’UE en 2021 (Image source : Eurostat)

Dans l’UE, les services de cloud sont le plus largement utilisés dans l’industrie de l’information et de la communication et dans les secteurs professionnels, techniques et scientifiques.

Si l’on considère les différentes tailles d’entreprises, il n’est pas surprenant que l’utilisation des services de cloud soit la plus élevée parmi les grandes entreprises, mais avec une bonne augmentation des taux d’adoption parmi les moyennes et petites entreprises également.

Adoption des services de cloud computing dans l'UE par taille d'entreprise
Adoption des services de cloud computing dans l’UE par taille d’entreprise (Image source : Eurostat)

Une autre répartition intéressante et utile pour comprendre l’état du marché du cloud en Europe est la répartition du choix des services de cloud par modèle de service.

En Europe en 2021, la grande majorité des entreprises (94 %) ont utilisé des services SaaS (Software as a Service), notamment des services d’e-mail, des applications bureautiques, des applications financières ou comptables, la sécurité, l’ERP, le CRM, etc.

74 % des entreprises ont utilisé au moins un service IaaS (Infrastructure as a Service), c’est-à-dire l’hébergement de bases de données, le stockage de fichiers ou la puissance de calcul.

Enfin, 21 % des entreprises européennes ont utilisé des services PaaS (Platform as a Service), qui comprennent des services d’hébergement dans le cloud pour le développement, le test et/ou le déploiement d’applications.

Répartition des services cloud par modèle de service dans l'UE en 2021
Répartition des services cloud par modèle de service dans l’UE en 2021 (Image source : Eurostat)

Une dernière distinction intéressante dans le rapport d’Eurostat concerne le niveau de dépendance des entreprises aux services cloud. L’étude d’Eurostat part du principe que plus le niveau de sophistication des services cloud utilisés par les entreprises est élevé, plus le niveau de dépendance aux services cloud sera important.

Sur la base de cette hypothèse, les entreprises de l’échantillon ont été divisées en trois catégories en fonction du type de services cloud utilisés :

  • Les entreprises utilisant des services cloud de base, tels que « l’e-mail en tant que service cloud », « les logiciels de bureautique en tant que service cloud » ou « le stockage de fichiers ou la puissance de calcul pour exécuter les logiciels de l’entreprise »
  • Les entreprises utilisant des services cloud intermédiaires, tels que « application logicielle de finance ou de comptabilité en tant que service cloud », « application logicielle ERP en tant que service cloud » ou « « application logicielle CRM en tant que service cloud », mais aucun des services sophistiqués.
  • Les entreprises utilisant des services cloud avancés, tels que « applications logicielles de sécurité », « hébergement des bases de données de l’entreprise » ou « plateforme informatique fournissant un environnement hébergé pour le développement, le test ou le déploiement d’applications »

Les données d’Eurostat montrent que 30 % du total des entreprises interrogées ont déclaré utiliser au moins un service cloud sophistiqué. En ce qui concerne l’adoption de ces services, la Suède (60 %), le Danemark (59 %), la Finlande (57 %), les Pays-Bas (56 %) et l’Italie (48 %) se classent dans cet ordre.

Utilisation des services et dépendance au cloud dans l'UE
Utilisation des services et dépendance au cloud dans l’UE (Image source : Eurostat)

Règlementation et exigences européennes pour les fournisseurs de services cloud

D’après les recherches d’Eurostat, il est clair que l’adoption des technologies de cloud computing par les entreprises européennes est en constante augmentation, et cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir.

Cependant, l’adoption des technologies de cloud computing en Europe doit se conformer aux exigences de souveraineté, de protection et de confidentialité des données, ainsi qu’aux règlementations protégeant la concurrence.

Selon un livre blanc 2020 du Parlement Européen :

Une autre préoccupation croissante des États membres de l’UE est leur manque de contrôle sur les données produites sur leur territoire. Le marché mondial du cloud public est actuellement largement dominé par des entreprises américaines et asiatiques, et les gouvernements européens et les acteurs du secteur en Europe sont devenus préoccupés par l’utilisation de services de données non européens, compte tenu de la capacité extraterritoriale expansive accordée aux organismes d’application de la loi américains pour obtenir les données personnelles des étrangers en vertu de la loi américaine CLOUD de 2018. Les gouvernements européens ont commencé à s’éloigner des solutions cloud proposées par des entreprises non européennes et à déployer à la place des solutions cloud de conception européenne.

Cela dessine un paysage concurrentiel particulièrement complexe auquel les fournisseurs d’infrastructures et de services cloud non européens doivent s’adapter pour opérer sur le marché.

Pour répondre aux exigences de souveraineté numérique fixées par l’Union européenne « tout en permettant la prochaine vague de croissance et de transformation des organisations européennes », Google a introduit les Google Cloud Sovereign Solutions et s’est associé à plusieurs entreprises européennes, dont T-Systems en Allemagne, S3NS en France, Minsait en Espagne et Telecom Italia en Italie:

Nos Sovereign Solutions sont conçues pour prendre en charge les exigences en matière de souveraineté des données, des opérations et des logiciels, ce qui permet d’accroitre le contrôle et la transparence des données sensibles transférées vers le cloud. Par exemple, les Solutions Sovereign peuvent aider à soutenir la conformité avec les règlementations européennes telles que le RGPD et les décisions juridiques telles que Schrems II.

Tous les grands fournisseurs d’infrastructures de cloud computing prennent des mesures pour rendre leurs produits et services conformes à la règlementation européenne. Parmi les principaux concurrents de Google, Microsoft et AWS ont tous deux adopté leurs propres programmes pour garantir la sécurité, la sureté et la souveraineté des données.

Microsoft a lancé Microsoft Cloud for Sovereignty, permettant des options de résidence pour l’ensemble de Microsoft Cloud, y compris Microsoft 365, Dynamics 365 et Azure, tandis qu’Amazon AWS veille à ce que les organisations utilisant les services de cloud AWS puissent être entièrement conformes aux règlementations européennes.

Bien qu’il s’agisse du scénario général, il convient de noter que l’adoption du cloud computing ne progresse pas au même rythme dans les différents pays de l’Union européenne.

Les sections suivantes présentent des ventilations des principaux marchés de l’UE. Nous verrons quels sont les services de cloud computing les plus utilisés par les entreprises, nous essaierons de comprendre les spécificités des marchés nationaux dans le contexte européen et nous verrons comment Google Cloud répond aux particularités des différents marchés pour fournir des technologies de pointe dans le respect des règlementations locales.

Le cloud computing en France

Selon Eurostat, la France affiche une légère augmentation de l’adoption du cloud computing par les entreprises, passant de 27 % des entreprises en 2020 à 29 % en 2021. Ce ne sont pas des valeurs très élevées par rapport à d’autres pays européens, mais cela reste en ligne avec la croissance globale.

Parmi les entreprises françaises qui ont utilisé un ou plusieurs services de cloud computing en 2021, les services de base tels que les services de stockage dans le cloud (76 %) et la messagerie dans le cloud (67 %) ont le taux d’adoption le plus élevé. Les services sophistiqués sont également largement utilisés par les entreprises françaises, avec 59 % des entreprises utilisant des services d’hébergement de bases de données.

Voici la répartition :

  1. Services de base
    • 67 % utilisent des services d’e-mail dans le cloud
    • 76 % utilisent des services de stockage dans le cloud
    • 54 % utilisent des logiciels de bureautique dans le cloud
  2. Services intermédiaires
    • 44 % utilisent des applications logicielles de finance ou de comptabilité
    • 30 % utilisent des applications logicielles de CRM
    • 22 % utilisent la puissance de calcul pour les services logiciels propres à l’entreprise
    • 31 % utilisent des applications logicielles ERP
  3. Services sophistiqués
    • 51 % utilisent des applications de sécurité
    • 59 % utilisent des services d’hébergement de bases de données
    • 25 % utilisent des services cloud tels qu’une plateforme pour le développement, le test ou le déploiement d’applications
Adoption des services de cloud computing en France en 2021
Adoption des services de cloud computing en France en 2021 (Image source : Eurostat)

Bien que ne faisant pas partie des pays effectuant le sprint le plus rapide vers le cloud, l’importance des technologies de cloud computing se fait sentir en France, non seulement dans la situation actuelle du marché mais aussi dans une perspective future. L’Autorité de la concurrence a notamment déclaré que le secteur numérique était une priorité et a lancé une enquête sur l’écosystème dont les résultats seront rendus publics en 2023 :

Le cloud offre donc de multiples avantages pour les consommateurs, les entreprises et les administrations publiques, avec un accès facile et rapide aux ressources informatiques. Le cloud permet également de nouveaux types d’organisation du travail, ce qui a été particulièrement utile lors de la crise provoquée par l’épidémie de COVID-19. Cet avis intervient à un moment où le marché français et européen du cloud est en plein essor, avec une croissance annuelle moyenne qui devrait dépasser les 25 % dans les prochaines années, entrainant de forts enjeux de création de valeur pour l’économie. Cette croissance du cloud s’accompagne d’un soutien important des pouvoirs publics dans la recherche et le développement de technologies innovantes, afin de soutenir la numérisation de l’économie ainsi que l’industrie européenne et française. Le récent plan national de soutien à l’industrie française du cloud en est une illustration.

En France, les technologies de cloud computing sont au centre des préoccupations du gouvernement et des organismes publics en raison de l’impact qu’elles ont – et auront de plus en plus – à l’avenir sur l’économie nationale. Le gouvernement français a alloué 1,8 milliard d’euros pour soutenir l’écosystème français du cloud avec les objectifs suivants :

  • La réalisation par les fournisseurs de services de cloud français d’une base technologique et commerciale suffisante pour être compétitifs sur les marchés clés d’aujourd’hui.
  • L’utilisation d’offres de cloud de confiance par les administrations, les grandes entreprises et les sociétés stratégiques pour leurs données sensibles.
  • Le développement de l’économie française de la donnée autour d’espaces de données construits sur des offres de cloud de confiance.

Google Cloud en France

La nécessité de répondre aux critères de souveraineté de la France et du cloud de confiance en utilisant les technologies de cloud les plus avancées a conduit à un partenariat entre Google Cloud et Thales, une société française de cybersécurité, pour fournir conjointement une offre de cloud de confiance :

Les services de Google Cloud, qui seront régulièrement améliorés et complétés par de nouvelles innovations, apporteront élasticité, agilité et ouverture technologique, permettant aux entreprises d’innover de manière transparente et autonome, sans verrouillage du fournisseur. Thales, leader de la cybersécurité depuis plus de 40 ans, apportera les garanties nécessaires aux exigences de souveraineté de la France en assurant la gestion des clés de chiffrement, des accès, des identités, et la surveillance des cyber-menaces avec son Cybersecurity Operations Center. Thales apporte ainsi les niveaux de confiance et de sécurité exigés des clients français pour qu’ils puissent migrer leurs applications les plus sensibles vers le cloud tout en gardant le contrôle.

Mais il y a plus que le partenariat avec Thales. En réponse aux préoccupations des autorités françaises en matière de sécurité et de souveraineté des données, Google a annoncé l’ouverture de sa nouvelle région cloud à Paris. À cette occasion, Anthony Cirot, directeur général de Google Cloud France, a écrit sur le blog de Google Cloud:

Chez Google Cloud, nous sommes conscients que pour être vraiment mondial, nous devons aussi être local. Cela signifie que nous devons être aussi proches que possible de nos clients, de leurs emplacements, de leurs règlementations et de leurs valeurs.

Et :

Conçue pour aider à faire tomber les barrières à l’adoption du cloud en France, la nouvelle région France (europe-west 9) met à portée de main une technologie uniquement évolutive, durable, sécurisée et innovante, afin que les organisations françaises puissent adopter et conduire la transformation numérique.

La nouvelle région cloud de Paris permettra aux entreprises et aux administrations publiques françaises d’héberger et « d’exécuter leurs applications, de stocker les données localement et de mieux exploiter les données en temps réel, les analyses et les technologies d’IA ».

Il s’agit d’une étape importante sur un marché en plein essor, car elle établit la présence de Google Cloud en France comme étant conforme aux exigences de sécurité et de souveraineté françaises et européennes:

Dans toute l’Europe, des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs cherchent à migrer leurs charges de travail et leurs données critiques vers le cloud. Mais malgré les avantages avérés du cloud – de l’agilité à l’évolutivité en passant par les performances et le potentiel d’innovation – de nombreux décideurs informatiques ont opté pour des capacités technologiques moindres en raison d’un manque de confiance. Au-delà des puissantes capacités de sécurité intégrées, Google Cloud fournit des contrôles pour répondre à vos besoins uniques en matière de conformité, de confidentialité et de souveraineté numérique, tels que la possibilité de conserver les données dans une région géographique européenne, un support administratif et client local, une visibilité et un contrôle complets de l’accès administratif, et le cryptage des données avec des clés que vous contrôlez et gérez en dehors de l’infrastructure de Google Cloud.

L’impact de Google Cloud sur l’économie française sera considérable. Une étude récente a estimé à 2,4 à 2,6 milliards d’euros la croissance du PIB et à 13.000 à 14.000 nouveaux emplois d’ici 2027 (en savoir plus sur l’impact de Google Cloud sur l’économie française).

Le cloud computing en Allemagne

Selon le rapport d’Eurostat, l’Allemagne est l’un des pays où l’adoption des technologies de cloud computing connaît la plus forte croissance en Europe, passant de 33 % d’entreprises utilisant des services de cloud en 2020 à 42 % en 2021.

Mais comment l’adoption du cloud computing diffère-t-elle parmi les entreprises allemandes ?

Les données d’Eurostat montrent que la majorité des entreprises allemandes utilisent des services de cloud de base, tandis qu’une minorité d’entreprises utilisent des services de complexité intermédiaire. Un bon nombre d’entre elles utilisent toutes des services de cloud à complexité élevée, tels que l’hébergement de bases de données ou d’applications et les applications de sécurité.

En détail :

  1. Services de base
    • 65 % utilisent des services de messagerie dans le cloud
    • 61% utilisent des services de stockage dans le cloud
    • 55 % utilisent des logiciels de bureautique dans le cloud
  2. Services intermédiaires
    • 40 % utilisent des applications logicielles de finance ou de comptabilité
    • 21 % utilisent des applications logicielles de CRM
    • 25 % utilisent la puissance de calcul pour les services logiciels propres à l’entreprise
    • 18 % utilisent des applications logicielles ERP
  3. Services sophistiqués
    • 48 % utilisent des applications de sécurité
    • 33 % utilisent des services d’hébergement de bases de données
    • 23 % utilisent des services cloud tels que la plateforme pour le développement, le test ou le déploiement d’applications
Adoption des services de cloud computing en Allemagne en 2021
Adoption des services de cloud computing en Allemagne en 2021 (Image source : Eurostat)

D’autres chercheurs confirment la forte croissance de la demande de services de cloud computing en Allemagne. Selon une étude d’ISG Provider Lens™, la demande de services de cloud computing augmente si rapidement qu’elle représentera plus de la moitié de la capacité des centres de données d’ici 2025 :

La hausse de la demande de services de cloud computing est motivée par le recours croissant à la numérisation, combiné au besoin de résilience et d’agilité accrue des entreprises modernes. Pour améliorer leur agilité, les entreprises utilisent les technologies du cloud dans les centres de données et les installations d’hébergement et de colocation pour permettre le déploiement rapide de nouveaux services dans l’infrastructure la plus adaptée. La demande de support de services a augmenté, car le maniement de ces architectures et technologies est complexe et, dans la plupart des cas, ne peut être géré par le personnel interne. Les entreprises investissent moins dans leur propre matériel et comptent sur la flexibilité et l’évolutivité des fournisseurs de cloud computing pour réduire leurs dépenses d’investissement.

D’après le rapport de l’ISG, la croissance du cloud computing favorise l’expansion des réseaux numériques et l’avancement de la numérisation en Allemagne, comme en témoigne la croissance rapide du débit de données du nœud DE-CIX à Francfort, qui est passé de 7,5 Tbit/s en janvier 2020 à plus de 14 Tbit/s en octobre 2022. C’est presque le double en moins de trois ans.

Statistiques de trafic de Francfort
Statistiques de trafic de Francfort (Source d’image : DE CIX)

L’augmentation de la demande combinée à la diminution constante des ressources a conduit à une plus grande sensibilisation à la construction de centres de données. L’efficacité énergétique des centres de données ne cesse de s’améliorer, et l’ISG rapporte que :

En 2020, la valeur moyenne du Power User Effectiveness (PUE) était de 1,63, mais la valeur moyenne du PUE de chaque nouveau centre de données chute à 1,3 et moins actuellement.

Google Cloud en Allemagne

L’Allemagne joue un rôle majeur dans l’économie européenne et mondiale, il n’est donc pas surprenant de voir l’attention que Google porte au marché allemand. Le premier bureau de Google en Allemagne a ouvert en 2001, et en 2021, ils employaient 2 500 personnes dans quatre bureaux à travers l’Allemagne.

Et en 2021, Google a annoncé un énorme programme d’investissement d’un milliard d’euros dans le pays d’ici 2030, comprenant l’expansion de la région cloud à Francfort, l’introduction d’une nouvelle région cloud à Berlin-Brandebourg avec trois zones, et un vaste plan d’investissement dans les énergies renouvelables :

Avec l’expansion de notre région cloud à Francfort dans un nouveau site de Hanau appartenant à Google, la mise en place d’une nouvelle région cloud à Berlin-Brandebourg et un vaste plan d’investissement dans les énergies renouvelables, notre engagement est clair : Google investit dans le potentiel de l’Allemagne et soutient la transition vers une économie numérique et durable. Entre aujourd’hui (2021) et 2030, cet investissement dans les infrastructures numériques et les énergies propres s’élèvera à environ 1 milliard d’euros.

Dès 2020, Google a annoncé publiquement son objectif de faire fonctionner son entreprise avec de l’énergie décarbonée d’ici 2030, dans le but d’offrir aux clients du cloud l’un des clouds les plus propres du secteur tout en aidant l’Europe à atteindre ses objectifs climatiques ambitieux.

Dans cette optique, Google a choisi ENGIE Deutschland comme fournisseur d’énergie décarbonée en Allemagne :

Il s’agit de la première fourniture d’énergie de ce type en Europe, l’accent étant mis sur l’approvisionnement en énergie décarbonée pour chaque heure de fonctionnement de Google. Non seulement ce nouvel accord tracera la feuille de route pour le secteur et davantage de contrats d’énergie sans décarbonée 24/7 en Europe, mais il offre à nos clients du cloud computing deux régions supplémentaires où ils peuvent réduire leur empreinte carbone. Et surtout, en travaillant avec nos fournisseurs d’énergie pour transformer la manière dont l’énergie propre est fournie aux clients, Google soutient la décarbonisation plus large du réseau électrique allemand.

Il s’agit d’un partenariat innovant visant à promouvoir l’utilisation de sources d’énergie renouvelables, y compris l’énergie sans carbone existante, l’énergie éolienne, l’énergie solaire et les technologies de nouvelle génération, en utilisant également l’intelligence artificielle, dans le but explicite d’aller de l’avant avec le développement d’infrastructures avancées et de projets d’énergie propre, d’aider à accélérer la transformation numérique et d’assurer un avenir durable pour les entreprises allemandes et européennes.

Un autre facteur important de la présence de Google Cloud en Allemagne, comme dans le reste de l’Europe, est l’offre de solutions cloud qui répondent aux exigences de l’UE en matière de sécurité, de confidentialité et de souveraineté numérique, sans compromis sur les fonctionnalités ou l’innovation. C’est dans cet objectif que Google a lancé Cloud. On Europe’s Terms:

Dans le cadre de cette initiative, nous continuerons à démontrer notre engagement à fournir des services de cloud qui offrent les plus hauts niveaux de souveraineté numérique, tout en permettant la prochaine vague de croissance et de transformation des entreprises et organisations européennes.

Dans le cadre de cette initiative, Google et T-Systems ont annoncé un partenariat visant à mettre en place une offre Sovereign Cloud en Allemagne pour les organisations privées et publiques.

Le cloud computing en Italie

Selon le rapport d’Eurostat, l’Italie fait partie des pays européens où l’adoption de la technologie du cloud progresse plus rapidement. En 2021, 60 % des entreprises italiennes utiliseront au moins un service de cloud computing.

La grande majorité de ces entreprises utilisent des services de base, tels que l’hébergement d’e-mails dans le cloud (96 %), mais l’utilisation de services plus avancés est également assez répandue, avec 70 % des entreprises utilisant des applications logicielles de sécurité.

A silhouette of the country of Italy featuring a bright teal location pin icon

Voici la répartition de l’adoption des technologies du cloud en Italie :

  1. Services de base
    • 96 % utilisent des services de messagerie dans le cloud
    • 58 % utilisent des services de stockage dans le cloud
    • 58 % utilisent des logiciels de bureautique dans le cloud
  2. Services intermédiaires
    • 52 % utilisent des applications logicielles de finance ou de comptabilité
    • 19 % utilisent des applications logicielles de CRM
    • 14 % utilisent la puissance de calcul pour les services logiciels propres à l’entreprise
    • 20 % utilisent des applications logicielles ERP
  3. Services sophistiqués
    • 70 % utilisent des applications de sécurité
    • 39 % utilisent des services d’hébergement de bases de données
    • 10 % utilisent des services en nuage tels qu’une plateforme pour le développement, le test ou le déploiement d’applications
Adoption des services d'informatique en nuage en Italie en 2021
Adoption des services d’informatique en nuage en Italie en 2021 (Image source : Eurostat)

Selon l’Observatoire de la transformation du cloud du Politecnico di Milano, en 2021, le marché du cloud en Italie représentait 3,84 milliards d’euros, soit une augmentation de 16 % par rapport à 2020.

D’après les données recueillies par l’Observatoire, les services SaaS ne sont plus le moteur du pays. En 2021, la plus forte croissance a été enregistrée dans le PaaS (Platform as a Service), avec un impressionnant +31 % par rapport à l’année précédente, et le IaaS (Infrastructure as a Service), avec +23 %.

Il s’agit de taux de croissance significatifs, bien que l’adoption du cloud ne soit pas toujours associée à des mesures organisationnelles appropriées. L’Observatoire de la Transformation du Cloud souligne que 34 % des entreprises déclarent ne pas avoir encore accompagné ce voyage technologique par des actions de changement organisationnel destinées au département informatique, telles que l’enrichissement des compétences du personnel existant, le renforcement de la structure organisationnelle par des spécialistes des technologies du cloud, ou la révision des processus métier impliqués.

En bref, pour tirer pleinement parti du potentiel de croissance et de développement offert par le cloud, une modernisation organisationnelle est également nécessaire.

En ce qui concerne le modèle de déploiement des services, en Italie, le Cloud public et hybride rassemble la plus grande part des dépenses, avec environ 2,39 milliards d’euros dépensés en 2021, soit une augmentation de 19 % par rapport à 2020.

Dans ce domaine, les services PaaS enregistrent la plus forte croissance sur 2021, atteignant des dépenses totales de 390 millions d’euros, enregistrant ainsi une augmentation de +31 % par rapport à 2020.

Toujours en ce qui concerne le modèle de déploiement des services, les stratégies de Cloud hybride et de Multi-Cloud sont les plus populaires dans les grandes entreprises, qui utilisent en moyenne les services de 5 fournisseurs différents.

Valeur du marché du Cloud en Italie
Valeur du marché du Cloud en Italie (Source de l’image : 2021 Research from the Cloud Transformation Observatory of Politecnico di Milano – osservatori.net)

Selon le rapport du Cloud Transformation Observatory, les avantages pour les entreprises qui se tournent vers les services de cloud sont nombreux et variés:

Les avantages sont nombreux : de l’augmentation de l’évolutivité, de la flexibilité et de la portabilité des applications, à une plus grande agilité de conception liée à un développement rapide, en passant par la réduction des couts de mise en œuvre et de gestion des logiciels.

Mais quels sont les secteurs économiques/manufacturiers les plus touchés par la croissance de l’adoption du cloud computing en Italie ?

À la lecture des données, il semble qu’aucun secteur ne soit exclu, tant dans le secteur public que privé.

Au sein du secteur privé, le secteur bancaire se distingue, avec une croissance de 64 % des investissements dans le cloud computing :

Le cloud computing, qui l’année dernière était le domaine le plus ciblé en termes de recherche et d’enquête, est cette année l’élément le plus fréquemment signalé parmi les 10 premières priorités d’investissement, en particulier par les grandes banques (Source d’image : Rapporto ABI Lab 2022_)

Si l’adoption du cloud computing touche une grande partie de l’économie privée, on peut s’attendre à une véritable révolution du cloud dans le secteur public. Afin d’assurer l’autonomie technologique du pays, de sécuriser le contrôle des données et d’augmenter la résilience des services numériques, le Département de la transformation numérique et l’Agence nationale de cybersécurité ont rédigé la Strategia Cloud Italia, comprenant « les lignes directrices stratégiques pour la voie de migration vers le cloud des données et des services numériques de l’Administration publique » :

La migration vers le Cloud permet aux administrations publiques de fournir des services numériques et une infrastructure technologique sure, efficace et fiable, conformément aux principes de protection de la vie privée, aux recommandations des institutions européennes et nationales, tout en maintenant les garanties nécessaires de l’autonomie stratégique du pays, de la sécurité et du contrôle national sur les données (Source image : Team per la Trasformazione Digitale)

Google Cloud en Italie

L’excitation liée au cloud dans le pays va de pair avec l’ouverture récente de la nouvelle région Google Cloud à Milan (europe-west8) et l’ouverture annoncée d’une deuxième région cloud à Turin prévue pour la fin 2022.

Une nouvelle région Google Cloud à Milan.
Une nouvelle région Google Cloud à Milan. (Image source : Google Cloud)

La nouvelle région cloud permettra aux utilisateurs italiens de stocker des données et d’exploiter la puissance des services cloud « rapides, fiables et sécurisés » et de développer et déployer des applications à haute disponibilité et à faible latence à partir de centres de données situés en Italie. Et tout cela avec une solution de cloud qui a été définie comme « le cloud le plus propre du secteur ».

L’ouverture des deux nouvelles Cloud Regions, en partenariat avec TIM et Banca Intesa, a été précédée et accompagnée d’une recherche de l’Université de Turin qui a calculé un effet induit pouvant atteindre 3,3 milliards d’euros et 65.000 nouveaux emplois d’ici 2025 pour les seules régions du Piémont et de la Lombardie. Et c’est sans compter les effets structurels que les deux nouveaux centres de données auront sur l’ensemble de l’économie nationale et du système de production à mesure que les entreprises adopteront l’infrastructure en nuage.

Selon Google :

La nouvelle région de Milan vise à fournir des services innovants de cloud public, privé et hybride pour aider les entreprises italiennes de toutes tailles et de tous secteurs à accélérer leur transformation numérique.

En outre, les nouveaux centres de données de Google Cloud donneront une forte impulsion au processus de modernisation de l’économie déjà en cours et à la migration des infrastructures des organisations publiques et privées ainsi que des particuliers :

Cette nouvelle région représente une étape concrète vers le renforcement des capacités au niveau local pour répondre aux besoins de l’économie numérique italienne en termes de disponibilité et de résidence des données, de souveraineté numérique et de durabilité.

En ce qui concerne l’aspect technique, la nouvelle région cloud disposera des services standard de Google Cloud : Compute Engine, Google Kubernetes Engine, Cloud Storage, Persistent Disk, CloudSQL et Cloud Identity.

En outre, les clients italiens de Google Cloud bénéficieront du contrôle de la résidence des données, du cryptage par défaut, des règles organisationnelles et des contrôles des services VPC.

Une caractéristique stratégique de la présence de deux régions de cloud en Italie sera la sécurité : le fait d’avoir deux régions dans le même pays permettra aux clients italiens de Google Cloud d’avoir un site local dupliqué pour assurer une meilleure reprise après sinistre et une haute disponibilité géographique.

Lors de la conférence de présentation des deux régions cloud qui s’est tenue à Milan le 15 juin, Fabio Fregi, Country Manager Italie de Google Cloud, a souligné que :

Google est le seul fournisseur de cloud à avoir deux régions dans notre pays, ce qui permet d’avoir deux sites qui peuvent faire de la reprise après sinistre l’un pour l’autre, et c’est une caractéristique unique en Italie qui se traduit par la fiabilité et la disponibilité, ainsi que la sécurité.

Mais il n’y a pas que la sécurité. Enrico Bagnasco, directeur exécutif des systèmes d’information chez Intesa Sanpaolo, a souligné l’importance de l’évolutivité de l’infrastructure et du stockage des données dans tout le pays :

Pouvoir compter sur une forte élasticité de l’infrastructure et une vitesse de croissance pour répondre aux besoins de l’entreprise et, à la même vitesse, pouvoir éteindre et contenir les couts, et donc être très flexible dans l’allocation des couts, est crucial pour nous, tout comme il est crucial d’avoir les données sur le territoire italien car pour une banque, étant une institution hyper-règlementée, l’aspect des données est une question clé.

La présence de Google Cloud en Italie ne se limite toutefois pas à l’infrastructure. L’ouverture des deux centres de données à Milan et Turin fait partie d’un programme d’investissement plus vaste (environ 900 millions de dollars) qui se concentre à la fois sur la création de l’infrastructure du cloud et sur les compétences techniques de haut niveau qui favorisent son adoption dans le pays.

Avant même l’ouverture de la région cloud à Milan, Google avait lancé trois projets de formation différents :

  • Opening Future : Un portail dédié à la formation et au développement numérique pour les PME, les startups, les étudiants et les enseignants, né d’une collaboration entre Google, TIM et Intesa Sanpaolo.
  • Google Cloud Pro : Un programme de formation gratuit sur les technologies du cloud, réalisé en collaboration avec TIM et ouvert à l’ensemble de l’écosystème des développeurs italiens. Les étudiants peuvent suivre trois parcours pédagogiques différents – Cloud Engineer, Cloud Architect, ou Data Engineer – à l’issue desquels ils peuvent passer un examen pour obtenir la certification Google Cloud.
  • Italia in Digitale : Un projet dédié à la formation numérique pour les PME et les particuliers. Les cours offrent une introduction à des sujets couvrant divers aspects de l’économie numérique : marketing numérique, gestion des données, communication avec les clients, création d’entreprises en ligne, utilisation d’outils d’analyse des données, etc.
Stratégie de formation tout au long de la vie par Google
Stratégie de formation tout au long de la vie par Google (Source d’image : Google Cloud Events)

Vous pouvez en savoir plus dans cet article du blog de Google Italie.

Le cloud computing en Espagne

Comme tous les pays de l’UE, l’Espagne a connu une augmentation significative du nombre d’entreprises utilisant au moins un service de cloud computing entre 2020 (26 %) et 2021 (31 %).

Parmi les 31 % d’entreprises utilisant au moins un service de cloud computing, la grande majorité utilise l’hébergement d’e-mails dans le cloud (82 %) et les services de stockage dans le cloud (80 %). Le pourcentage d’entreprises utilisant des services de cloud avancés est également élevé, 62 % d’entre elles utilisant des applications de sécurité et 69 % des services d’hébergement de bases de données.

En détail :

  1. Services de base
    • 82 % utilisent des services de messagerie dans le cloud
    • 80 % utilisent des services de stockage dans le cloud
    • 63 % utilisent des logiciels de bureautique dans le cloud
  2. Services intermédiaires
    • 40 % utilisent des applications logicielles de finance ou de comptabilité
    • 38 % utilisent des applications logicielles de CRM
    • 35 % utilisent la puissance de calcul pour les services logiciels propres à l’entreprise
    • 33  % utilisent des applications logicielles ERP
  3. Services sophistiqués
    • 62 % utilisent des applications de sécurité
    • 69 % utilisent des services d’hébergement de bases de données
    • 28 % utilisent des services en nuage tels qu’une plateforme pour le développement, le test ou le déploiement d’applications
Stratégie de formation tout au long de la vie par Google
Adoption des services de cloud computing en Espagne en 2021 (Image source : Eurostat)

Les données d’Eurostat sont confirmées par le rapport DESI (Digital Economy and Society Index) de la Commission Européenne, qui a révélé qu’en 2021, les entreprises espagnoles étaient toujours à la traine en ce qui concerne les technologies nouvelles et avancées telles que le cloud computing, 27 % des entreprises espagnoles ayant adopté les technologies cloud, contre un taux d’adoption moyen de 34 % en Europe. Vous pouvez télécharger le rapport complet sur le site de la Commission Européenne.

L'Espagne dans l'indice de l'économie et de la société numériques
L’Espagne dans l’indice de l’économie et de la société numériques (Source : profil pays DESI Espagne)

Mais comme dans les autres grandes économies du monde, les technologies du cloud suscitent un intérêt grandissant en Espagne. Les autorités espagnoles sont conscientes de l’importance de la numérisation et de l’adoption des technologies du cloud comme ressources et opportunités pour le développement et la modernisation des organisations publiques et privées du pays.

Selon Nubes, un projet soutenu par l’Asociación Española de Startups, le marché du cloud public en Espagne a généré environ 2,86 milliards d’euros de revenus en 2020 – dont la majeure partie provient du segment Software-as-a-Service, avec environ 1,06 milliard d’euros (téléchargez le rapport ici).

Google Cloud en Espagne

En 2020, Google Cloud et Telefónica ont annoncé un nouveau partenariat visant à accélérer la transformation numérique des entreprises espagnoles. Ils ont présenté plusieurs objectifs, dont les suivants :

  • Stimuler la numérisation des entreprises, soutenir l’administration publique espagnole et aider à la relance économique du pays après le COVID-19
  • Lancer une région cloud en Espagne
  • Développer conjointement un portefeuille de solutions 5G utilisant la plateforme Mobile Edge Computing de Google Cloud

Puis, en avril 2022, Isaac Hernandez, Country Leader chez Google Cloud Espagne, a finalement annoncé l’ouverture de la région cloud de Madrid (europe-southwest1) en partenariat avec Telefónica:

Conçue pour aider à répondre aux besoins technologiques croissants des entreprises espagnoles, la nouvelle région de Madrid (europe-southwest1) fournit des services de cloud à faible latence et hautement disponibles avec des normes internationales élevées de sécurité et de protection des données – le tout sur le cloud le plus propre du secteur.

La nouvelle région cloud vise à créer de nouvelles opportunités de transformation numérique dans le respect des règlementations locales. Elle répond déjà aux exigences gouvernementales en matière de sécurité et de souveraineté, ce qui est particulièrement important dans les secteurs hautement règlementés, tels que le gouvernement, la santé et les services financiers :

Le fait de disposer d’une nouvelle région à Madrid contribue à lever ces obstacles à l’adoption du cloud, permettant à la fois aux entreprises et aux entités gouvernementales espagnoles de répondre à leurs besoins en matière de disponibilité, de résidence des données et de durabilité en Espagne, tout en accélérant leur transformation numérique.

La confiance, la sécurité, la confidentialité et la souveraineté sont des impératifs pour les entreprises sur le marché du cloud computing. À cette fin, Google s’est également associé à Minsait pour fournir conjointement aux organisations espagnoles, publiques et privées, des solutions de cloud souverain.

Le partenariat vise à mettre en place des services cloud de confiance améliorés pour les organisations publiques et privées en encourageant l’innovation tout en gardant les données les plus sensibles privées, sécurisées et souveraines. L’initiative a été soutenue par le ministère des Affaires économiques et de la Transformation numérique.

L’engagement de Google en Espagne est vaste. Il comprend également le développement de nouvelles compétences pour l’adoption des technologies du cloud. Comme le rapporte Isaac Hernandez :

Google a déjà contribué à former plus d’un million de personnes avec notre programme Grow with Google en Espagne, et nous avons des projets futurs pour ouvrir un centre d’excellence pour la cybersécurité à Malaga et soutenir la création de l’AI Lab Granada, en collaboration avec Indra Minsait dans les années à venir.

Le cloud computing aux Pays-Bas

Selon les données d’Eurostat, le taux d’adoption des technologies de cloud computing aux Pays-Bas augmente rapidement, passant de 53 % des entreprises utilisant au moins un service de cloud en 2020 à 65 % en 2021.

D’après ces données, les Pays-Bas se classent au troisième rang des pays européens en termes de taux d’adoption des technologies de cloud computing par les entreprises.

Mais ce n’est pas tout. Selon Eurostat, les Pays-Bas sont également en tête de l’Europe pour l’adoption de services sophistiqués (tels que les services d’hébergement de bases de données d’entreprise) avec un taux impressionnant de 78 % des entreprises.

Voici la répartition :

  1. Services de base
    • 82 % utilisent des services de messagerie dans le cloud
    • 81 % utilisent des services de stockage dans le cloud
    • 72 % utilisent des logiciels de bureautique dans le cloud
  2. Services intermédiaires
    • 66 % utilisent des applications logicielles de finance ou de comptabilité
    • 49 % utilisent des applications logicielles de CRM
    • 28 % utilisent la puissance de calcul pour les services logiciels propres à l’entreprise
    • 35  % utilisent des applications logicielles ERP
  3. Services sophistiqués
    • 64 % utilisent des applications de sécurité
    • 78 % utilisent des services d’hébergement de bases de données
    • 30  % utilisent des services en nuage tels qu’une plateforme pour le développement, le test ou le déploiement d’applications
Adoption des services de cloud computing aux Pays-Bas en 2021
Adoption des services de cloud computing aux Pays-Bas en 2021 (Image source : Eurostat)

Les Pays-Bas font sans aucun doute partie des pays à la pointe de la transformation numérique. Selon le rapport The Digital Economy and Society Index (DESI 2022) :

Les Pays-Bas occupent la troisième place sur les 27 États membres de l’UE dans l’édition 2022 de l’indice de l’économie et de la société numériques (DESI). Le pays a toujours été très performant dans l’UE et, malgré ses scores déjà élevés, il est encore capable de progresser dans certains domaines clés.

En moyenne, les entreprises néerlandaises se classent bien au-dessus du reste de l’Europe, notamment pour la part des entreprises utilisant les technologies du cloud (60 %), le big data (27 %) et les réseaux sociaux (49 %).

les Pays-Bas dans l'indice de l'économie et de la société numériques
les Pays-Bas dans l’indice de l’économie et de la société numériques (Source DESI country profile Netherlands)

Bien qu’il existe encore des domaines à améliorer, les Pays-Bas figurent parmi les pays les plus avancés d’Europe – et du monde – en termes d’adoption des technologies de cloud computing et de numérisation de l’économie et de la société (voir également la stratégie néerlandaise de numérisation 2.0).

Google Cloud aux Pays-Bas

Compte tenu de l’importance des Pays-Bas sur la scène économique européenne, il n’est pas surprenant qu’en 2016 déjà, Google ait lancé un nouveau centre de données à Eemshaven, dans la province néerlandaise de Groningue, avec un investissement de 600 millions d’euros.

Plus tard, en 2018, Google a annoncé une expansion du campus de 500 millions d’euros ; en juin 2019, une nouvelle expansion d’Eemshaven; et en 2020, un nouveau site à Middenmeer.

Cela porte l’investissement total de Google dans les centres de données aux Pays-Bas à 2,5 milliards d’euros.

En outre, Google affirme que ses centres de données néerlandais s’engagent à faire fonctionner tous leurs centres de données avec des énergies renouvelables :

Depuis 2017, nous assortissons la totalité de notre consommation annuelle d’électricité d’une énergie 100 % renouvelable et, en 2020, nous nous sommes engagés à faire fonctionner tous nos centres de données et campus sur une énergie sans carbone 24/7 d’ici 2030. Pour y parvenir aux Pays-Bas, Google a conclu des accords avec des parcs éoliens à Delfzijl et Zeeland (Krammer et Bouwdokken) et un parc d’énergie solaire à Delfzijl Sunport pour l’achat d’énergie renouvelable pour le centre de données.

Perspectives de la Dutch Cloud Community : Entretien avec Simon Besteman

Simon Besteman, directeur général de la Dutch Cloud Community, a partagé avec nous un aperçu approfondi de l’état du cloud computing aux Pays-Bas.

À propos de la DCC (Dutch Cloud Community)

Dutch Cloud Community (DCC) est une organisation de branche du secteur de l’hébergement et du cloud, récemment formée par la fusion de deux organisations de branche :

  • ISP Connect, une association de parties actives dans l’hébergement partagé/web
  • L’autre organisation était une association d’entreprises d’externalisation informatique

Un journaliste l’a très bien décrit : un club de parties qui mettent des milliers de clients sur un serveur, et l’autre partie qui a des milliers de serveurs pour un client.

La distinction entre ces deux associations a été dépassée par la réalité – le marché – car diverses parties se sont impliquées dans les différents aspects de l’hébergement. En 2020, la CDC a été créée en tant qu’organisation comptant une centaine de membres.

Il n’y a pas de code SBI disponible pour les sociétés d’hébergement, il est donc difficile de nommer un nombre exact de sociétés actives dans l’hébergement aux Pays-Bas. Si vous hébergez des données de clients sur votre serveur, êtes-vous une société informatique ou un hébergeur ?

La mission de la DCC n’est pas seulement d’assurer un secteur sain, mais aussi un internet libre et ouvert. DCC joue un rôle actif dans ce domaine. Une centaine de membres, des grands du secteur mais aussi des plus petits.

DCC a des membres et des partenaires. Les partenaires sont souvent des fournisseurs du secteur, qui peuvent communiquer avec le secteur grâce à un partenariat avec la DCC. De cette façon, ils peuvent diffuser leur message. La CDC est un lieu où ces partenaires peuvent atteindre tous les membres de manière simple – par exemple, lors du barbecue annuel.

Les partenaires sont considérés comme des sponsors. Certains paient pour être partenaire, d’autres partagent leurs connaissances en retour et les membres peuvent obtenir des conseils gratuits auprès d’eux, ce qui inclut bien sûr la possibilité pour les membres de devenir un client de ce partenaire.

Ce que fait la DCC

La Dutch Cloud Community est active dans environ quatre domaines :

  • Plaidoyer : Le secteur est occupé à faire la transition d’une industrie jeune et non règlementée à une industrie fortement règlementée – similaire à l’industrie des télécommunications. Pensez aux bons processus lors du signalement de contenu hébergé par des entreprises néerlandaises.
  • Formation par secteur : Il existe une forte demande de personnes jeunes et bien formées. Un programme d’études de bachelor a été mis en place avec la Hogeschool Utecht. Il s’agit d’un cours double ; les étudiants travaillent quatre jours au bureau et un jour dans l’enseignement par semaine. Deux cours : Ingénierie des réseaux et Sécurité du cloud et développement de logiciels.
  • Centre de connaissances : La CDC assure le partage des connaissances. Il y a des journées thématiques chaque trimestre, où des experts de domaines spécifiques partagent leurs connaissances. Il existe également six groupes de travail différents dans lesquels les membres mais aussi les partenaires travaillent ensemble dans des domaines tels que la sécurité, les affaires juridiques, la durabilité, la responsabilité sociale, etc. Un exemple d’initiative est Cloud for Ukraine, dans lequel des sociétés d’hébergement néerlandaises ont repris gratuitement l’hébergement des sociétés ukrainiennes, afin qu’il reste tout simplement disponible – notamment si une ville est bombardée.
  • Communauté : Chaque année, la CDC organise un barbecue lors du Cloudfest (un évènement majeur en Allemagne). Ici, la Nuit néerlandaise est un grand évènement, où environ 500 personnes se réunissent pour échanger des connaissances.

Les hébergeurs qui existent depuis un certain temps – disons, plus de 10-15 ans. Ils attachent parfois une grande valeur à leurs propres serveurs, ce qui pourrait retarder le passage à une solution de cloud. Pour de nombreuses parties, le passage au cloud est un choix fait en fonction de la commodité et du cout, vers Google Cloud, AWS, et même des solutions locales de cloud privé.

Nombre d’entreprises utilisant la CDC

L’adoption aux Pays-Bas est raisonnablement élevée, en Belgique elle est légèrement inférieure. La politique du « cloud-first » n’est plus seulement l’apanage des grandes entreprises, mais désormais aussi des PME.

En 2019, 75 % des entreprises néerlandaises de plus de 20 employés utilisaient le cloud, et, en 2021, 93 %. La pandémie de COVID y a beaucoup contribué, comme le travail à domicile.

Taux d’adoption les plus élevés

L’adoption est la plus élevée dans les services aux entreprises/commerce. L’éducation et le secteur à but non lucratif sont quelque peu à la traine des autres secteurs. Cela peut s’expliquer par le fait que la majorité des organismes à but non lucratif sont gérés par des bénévoles et qu’il y a souvent peu de connaissances et de budget disponibles pour soutenir les aspirations en matière de cloud. Il existe des options de subvention pour les écoles, mais toutes les écoles n’en sont pas conscientes.

Les différentes utilisations des services de cloud

  • Bureautique/productivité
  • Sauvegardes/stockage
  • Processus/transaction
  • Administration financière
  • CRM
  • Logistique
  • Intelligence/analyse
  • Développement

Le SaaS a explosé, passant de 65 % à 80 % pendant la pandémie. Beaucoup voient le grand pouvoir du déchargement, comparé aux « anciens » systèmes… bien qu’il y ait toujours des gestionnaires et des administrateurs qui protègent leurs propres systèmes pour ne pas perdre leur emploi.

L’adoption du cloud est si élevée aux Pays-Bas parce qu’il y a une culture pragmatique. Nous avons beaucoup d’entreprises qui appartiennent à des personnes plus jeunes, beaucoup de startups, et il n’y a aucune startup qui va gérer sa propre infrastructure informatique et ses logiciels.

Valeur totale du marché du cloud

En 2021, le chiffre d’affaires mondial du marché du cloud a dépassé 275 milliards d’euros. Le marché a connu une croissance de 20 à 30 % chaque année depuis 2017. La plus grande partie du chiffre d’affaires, environ 50 pour cent, est générée par la vente de services SaaS. Vous pouvez en savoir plus à ce sujet dans le document Market Study Cloud Services de l’Autorité néerlandaise pour les consommateurs et les marchés (contenu néerlandais).

Les principaux acteurs de la région

Il existe trois parties principales qui fournissent des services de cloud, à savoir Amazon Web Services (AWS), Microsoft Azurea, et Google Cloud Platform (GCP). Ces trois parties sont parfois appelées « hyperscalers » car elles représentent la majorité des services de cloud offerts et utilisés.

Une grande partie des clients/utilisateurs utilisent un fournisseur de services/prestataire de services local, ce qui leur ouvre également la porte pour commencer à utiliser le cloud public. Ils utilisent souvent l’une des trois parties principales pour pouvoir offrir leur propre service de cloud.

Le marché des services de cloud a connu une croissance fulgurante ces dernières années. Il continuera à se développer dans les années à venir. Les nouveaux utilisateurs et les entreprises qui continueront à investir dans les services de cloud continueront à permettre la croissance.

Nous tenons à remercier Simon Besteman pour sa participation à cette interview.

Le cloud computing dans le reste de l’UE

Alors que le marché du cloud connait une croissance rapide dans les grands pays/marchés européens, le taux d’adoption des technologies de cloud computing dans le reste de l’Europe est très hétérogène. Il va des positions de tête des pays d’Europe du Nord aux taux d’adoption plus faibles observés dans les pays d’Europe de l’Est et du Sud.

Adoption des services de cloud computing en Europe du Nord en 2021
Adoption des services de cloud computing en Europe du Nord en 2021 (Image source : Eurostat)

Parmi les pays d’Europe du Nord, le taux d’adoption des technologies du cloud est étonnant :

  • Finlande 75 %
  • Suède 75 %
  • Danemark 65 %
  • Norvège 64 %

Selon Eurostat, la Finlande et la Suède occupent la première place en Europe, avec 75 % des entreprises ayant adopté au moins une technologie du cloud en 2021. Le Danemark et la Norvège (la Norvège n’est pas membre de l’UE) suivent de près avec respectivement 65 % et 64 %.

De bons taux d’adoption ont également été enregistrés en Autriche (40 %), en Belgique (53 %), en République tchèque (44 %), en Estonie (58 %) et en Irlande (59 %).

L'Autriche dans l'indice de l'économie et de la société numériques
L’Autriche dans l’indice de l’économie et de la société numériques (Source : profil pays DESI Autriche)

Le scénario est bien différent dans les pays d’Europe de l’Est et du Sud, où le taux d’adoption moyen des technologies du cloud est inférieur à 30 %.

L’état du cloud computing au Royaume-Uni

Selon l’Administration américaine du commerce international, le Royaume-Uni (R.-U.) est le plus grand marché du cloud en Europe et le deuxième plus grand marché des TIC au monde, juste après les États-Unis.

En outre :

Les investissements en capital-risque dans le secteur de la technologie au Royaume-Uni sont les troisièmes au monde (après les États-Unis et la Chine), et plus que tout autre pays européen (plus que la France et l’Allemagne réunies), atteignant un niveau record de 21 milliards de dollars en 2020 malgré des conditions difficiles.

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En 2020, le chiffre d’affaires des services de cloud public au Royaume-Uni était d’environ 12 milliards de dollars. AWS, Microsoft Azure et Google Cloud sont à nouveau les principaux acteurs.

Le rapport de l’ITA affirme que la demande de services de cloud public a connu une croissance significative en 2020 et que la tendance du marché a touché aussi bien les grandes entreprises que les petites et moyennes entreprises :

En effet, les entreprises britanniques adoptent régulièrement une approche « cloud-first », et un nombre croissant d’entreprises peuvent prévoir le moment où elles déplaceront une grande majorité de leur informatique vers le cloud.

Un autre trait des entreprises britanniques souligné par le rapport de l’ITA est l’adoption de stratégies multi-cloud et de solutions natives du cloud. Les entreprises britanniques semblent préférer les fournisseurs qui peuvent offrir la plus grande valeur pour leur investissement informatique et veulent avoir la possibilité de déplacer leurs données et d’éviter le verrouillage du fournisseur, bien que cela puisse éventuellement conduire à une plus grande complexité.

Les données de l’ITA sont confirmées par plusieurs rapports récents. Le Parlement Britannique indique qu’on estime que 89 % des grandes entreprises du Royaume-Uni utilisent au moins un service basé sur le cloud, et que le marché britannique du cloud devrait représenter plus de 35 milliards de livres sterling d’ici 2023 (une hausse impressionnante de 73 % par rapport à 2019).

Et les prévisions pour les années à venir ne semblent pas être différentes. Selon Business Wire, le marché britannique du cloud devrait enregistrer une croissance impressionnante sur la période 2023-2027. La diffusion de technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle, l’Internet des objets et l’apprentissage automatique va encore stimuler la croissance du marché du cloud.

L’un des obstacles à l’adoption généralisée des technologies de cloud computing au Royaume-Uni est la préoccupation liée au déplacement des données du Royaume-Uni vers des états étrangers. Le rapport du Parlement Britannique indique que :

En raison de la nature dynamique du cloud, les données sont régulièrement déplacées. Il est peu probable que les organisations connaissent l’emplacement exact de leurs données, à moins qu’elles n’aient demandé qu’elles restent dans un endroit particulier. Certaines parties prenantes ont exprimé des inquiétudes quant au stockage de données appartenant à des organisations et des individus britanniques dans des juridictions où le Royaume-Uni n’a aucun contrôle légal.

En outre :

Le Centre for European Policy Studies a estimé que 92 % des données du monde occidental sont stockées aux États-Unis, et 4 % en Europe.

Le rapport indique également que le Royaume-Uni n’a actuellement aucune exigence légale en matière de résidence des données, et que la poursuite de la libre circulation des données entre les organisations du Royaume-Uni et de l’UE dépendra de l’évaluation par l’UE de l’adéquation des protections de la vie privée du Royaume-Uni.

Dans l’intervalle :

Afin d’éviter tout obstacle règlementaire pouvant survenir à l’issue de la période de transition, les utilisateurs britanniques de Google sont désormais pris en charge par Google LLC (États-Unis), alors qu’ils relevaient auparavant de Google Ireland Ltd.

Google Cloud au Royaume-Uni

Google a ouvert son premier bureau au Royaume-Uni en 2003, et le centre de données de Londres a été inauguré en 2017. Aujourd’hui, Google emploie plus de 6 400 personnes au Royaume-Uni.

Le Royaume-Uni occupe une position de premier plan dans les technologies de cloud computing. Pour cette raison, Google continue d’investir massivement au Royaume-Uni. Un nouveau câble sous-marin entre les États-Unis et le Royaume-Uni (Grace Hopper) a été posé en 2021, et un investissement d’un milliard de dollars a été consacré à l’achat du développement Central Saint Giles, atteignant la capacité de loger 10.000 employés dans l’ensemble des bureaux de Google au Royaume-Uni.

Les services cloud de Kinsta : Du SaaS au PaaS sur Google Cloud

En raison des récents évènements internationaux et de l’évolution du marché, de nombreuses entreprises et professionnels ont migré leurs offres de produits et services vers des canaux télématiques. Il n’a jamais été aussi vital de disposer d’un site web rapide, sécurisé et évolutif à tout moment pour maintenir des normes élevées de qualité de service. Et lorsqu’il s’agit de commerce électronique, des caractéristiques telles que la vitesse, la sécurité, l’évolutivité et la fiabilité sont indispensables.

C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises migrent des solutions d’hébergement web traditionnelles, telles que les services d’hébergement mutualisé, dédié ou VPS, vers des solutions cloud plus flexibles, plus fiables et plus performantes.

Bien que l’adoption d’une solution d’hébergement dans le cloud puisse, à première vue, sembler trop compliquée pour les petites entreprises et les professionnels qui n’ont pas les ressources et les compétences d’une plus grande entreprise, les petites entreprises ne peuvent pas renoncer aux avantages du cloud computing si elles veulent rester compétitives sur le marché et se développer avec leurs sites web.

C’est pourquoi Kinsta est l’intermédiaire parfait entre Google Cloud et les entités de tous les secteurs et de toutes les tailles qui veulent profiter des services de pointe du cloud sans sauter tous les obstacles qui peuvent surgir avec l’adoption directe d’une solution de cloud.

La mission de Kinsta est d’offrir le meilleur hébergement cloud basé sur la Google Cloud Platform avec la plus grande simplicité et aux prix les plus compétitifs du marché. Pour les clients de Kinsta, l’installation d’un site web ou d’une application sur Google Cloud ne nécessite que quelques clics.

Un aperçu du nouveau tableau de bord MyKinsta.
Un aperçu du nouveau tableau de bord MyKinsta.

Le modèle de service PaaS de Kinsta

Toute l’infrastructure de Kinsta est basée sur le réseau Premium Tier de Google Cloud. La différence entre Premium Tier et Standard Tier est qu’avec le premier, les données en transit passent presque entièrement par le backbone Internet privé de Google. Cela se traduit par moins de sauts, une latence plus faible et des performances plus élevées.

Tous les clients de Kinsta bénéficient également de C2 compute-optimized VMs dans les régions où elles sont disponibles. Ces machines offrent des performances ultra-hautes pour les charges de travail à forte intensité de calcul et conviennent pour :

  • Charges de travail liées au calcul
  • Service web haute performance
  • Jeux (serveurs de jeux AAA)
  • Service de publicité
  • Calcul haute performance (HPC)
  • Transcodage de médias
  • IA/ML

Mais les services de Kinsta ne se limitent pas à l’hébergement Google Cloud. Nous complétons notre offre par un ensemble de services d’entreprise qui constituent une plateforme unique dans le secteur.

Quel que soit le plan choisi, tous les clients de Kinsta bénéficient des outils suivants :

  • MyKinsta : Le puissant tableau de bord d’hébergement de Kinsta développé en interne pour donner à tous nos clients un contrôle complet sur les sites, les applications et les bases de données avec le plus de simplicité possible.
  • Outils pour développeurs : Incluant, parmi beaucoup d’autres, SSH et WP-CLI.
  • Environnements de staging : Disponibles pour tous les sites.
  • Intégration gratuite de Cloudflare : Pour garantir une plus grande sécurité et améliorer encore les performances des sites web de tous nos clients, nous avons mis en place une intégration Cloudflare sur tous nos plans. Ainsi, nos clients bénéficient d’un pare-feu intégré gratuit avec protection contre les attaques DDoS, CDN, support HTTP/3, certificats SSL automatiques et support wildcard, quel que soit leur plan.
  • DevKinsta : Notre suite gratuite d’outils de développement local pour créer, tester et déployer des sites WordPress en quelques minutes. DevKinsta vous permet de créer des sites WordPress sur votre machine locale en quelques clics et fournit de puissants outils de développement et de gestion, tels que Adminer et MailHog. Et une fois le travail terminé, vous pouvez transférer le site local vers un environnement de staging sur Kinsta en un seul clic.

À tout cela s’ajoute un service de support au top du secteur en termes de connaissances et de rapidité de réponse, ainsi qu’une multitude d’autres outils qui permettent d’effectuer en quelques clics des opérations autrement complexes (voire carrément dangereuses), comme la recherche et le remplacement sur la base de données du site, la gestion des utilisateurs, l’activation du mode de débogage, le transfert de sites web dans et hors de Kinsta, et bien plus encore.

Mais ce n’est pas tout. Pour permettre à nos clients d’être encore plus proches de leur cible de marché, Kinsta met à disposition tous les centres de données Google Cloud dès que possible. Nous avons un article de la base de connaissances avec la liste complète des 37 centres de données actuellement disponibles qui explique comment choisir le meilleur centre de données pour votre site dans MyKinsta.

Et pour être encore plus proches de nos lecteurs et clients basés sur les principaux marchés européens, nous avons décidé dès le début de localiser nos services et le contenu publié sur notre site web et notre blog dans autant de langues que possible.

Actuellement, nos lecteurs et clients peuvent lire le contenu de notre site Web et de notre tableau de bord MyKinsta dans les langues suivantes :

Nous fournissons également un support multilingue en français, italien, portugais et espagnol – du lundi au vendredi – aux heures suivantes (UTC) :

  • Anglais 00:00 – 24:00
  • Français 06:00 – 17:00
  • Italien 06:00 – 14:00
  • Portugais 09:00 – 17:00
  • Espagnol 14:00 – 24:00

En bref, Kinsta est la passerelle parfaite pour accéder à la puissance de l’infrastructure Google Cloud Platform, mais avec des services à forte valeur ajoutée qui rendent notre offre inégalée.

Vous pouvez essayer Kinsta sans risques grâce à notre garantie de remboursement de 30 jours, vous pouvez planifier une démo de notre tableau de bord MyKinsta, ou profiter de notre offre de 20 $ pour essayer nos nouveaux services d’hébergement d’applications et d’hébergement de bases de données.

Résumé

Dans cet article, nous avons offert un aperçu approfondi de l’état du marché du cloud computing en Europe sur la base des données fournies par Eurostat, l’office statistique de l’Union Européenne.

D’après le rapport, nous pouvons constater que l’adoption des technologies de cloud computing connait une croissance rapide sur tous les principaux marchés européens, avec toutefois des différences notables entre les pays.

Un élément clé avec lequel les « hyperscalers » doivent composer est la règlementation européenne visant à garantir la souveraineté, la sécurité et la confidentialité des données. Le fait que les données des citoyens européens résident dans différentes juridictions, comme les États-Unis, est en effet un problème auquel les législateurs européens ont répondu par des règlementations strictes pour garantir les droits de leurs citoyens.

Cela n’a toutefois pas découragé les grands fournisseurs de services de cloud, qui ont réagi en s’adaptant aux exigences de la règlementation européenne. Parmi ces hyperscalers, Google a réagi en ouvrant de nouvelles régions de cloud et en s’associant à de grandes entreprises européennes d’informatique et de télécommunications.

En définitive, les entreprises européennes pourront continuer à bénéficier des technologies de cloud les plus avancées tout en respectant les lois et les droits des citoyens.

Dans ce paysage, Kinsta s’impose comme un acteur de premier plan, offrant à tous ses clients des services de premier ordre d’hébergement WordPress infogéré, d’hébergement d’applications et d’hébergement de bases de données sur la plateforme Google Cloud.

Carlo Daniele Kinsta

Carlo est un passionné de webdesign et de développement frontend. Il joue avec WordPress depuis plus de 10 ans, notamment en collaboration avec des universités et des établissements d'enseignement italiens et européens. Il a écrit des dizaines d'articles et de guides sur WordPress, publiés à la fois sur des sites web italiens et internationaux, ainsi que dans des magazines imprimés. Vous pouvez trouver Carlo sur X et LinkedIn.